MANU revient sur ses premières années au CSMP...
Juin 1991... Après un championnat de France manqué qui résumait une année difficile tant sur le plan scolaire que sur les plans trampo et personnel (perte de figures) je touchais le fond. J'avais donc deux choix: soit je me noyais, soit je sortais la tête de l'eau. Je décidais de changer d'air:
1. Je démissionne du Sport Etudes.
2. Je prends 3 mois de vacances.
3. Je change de club.
En Septembre 1991, je me retrouve au gymnase Marcel Villeneuve du CSM Le Pecq. Je me souviens de l'accueil de Philippe, de la famille Benoît que je connaissais déjà et surtout du sourire du tout jeune Benjamin. Au milieu du tunnel, je trouvais enfin de la lumière. Des mains tendues. De l'espoir.
Deux à trois entraînements par semaine: mercredi soir, dimanche matin et quelques fois le samedi après-midi. Deux heures de RER à chaque fois... Pour un retour total aux bases: back, barani. Doucement mais, sûrement nous reviendrons.
Les WAG d’Auckland: J’ai eu la chance de participer à trois WAG dans ma carrière (90, 92 et 94). Tous les trois sont d’éternels souvenirs. Mais, partir à l’autre bout de la terre, passer plus de 20 heures de vol pour la première fois… Ca, ça s’oublie encore moins ! Pour commencer, il y a eu « l’avant » Auckland. 1992 fut l’année de mon retour au premier plan national puisque je termine vice champion de France junior (derrière Sébastien Jarry) avec 93 points qui, a l’époque, me qualifiaient aussi pour le Championnat d’Europe Junior. Le plus gros problème restait cependant a résoudre : trouver les 20000 Francs pour financer le voyage en Nouvelle Zélande… Et, c’est grâce à un Professeur de Physique qui échangea un sponsor de 10000 F contre une séance de photos avec son appareil en accordéon que le rêve devint réalité. Autre clin d’œil : ce fut la décision de se préparer aussi pour la compétition en double-mini. Quitte à faire cette dizaine de milliers de km, autant rentabiliser le voyage. Je me suis entraîné trois fois dans l’année. Ensuite, il y a eu « le pendant » Auckland et là, je ne sais pas si j’aurais assez de places pour décrire les détails car il y en a un paquet ! Tout commence à l’aéroport : Apres toutes ces heures de vol, pas de bagages pour nous et plus de sac banane (passeport, argent de poche pour trois semaines) pour Thomas Loiseau. Après avoir fait la brève rencontre de Susan Challis, nous louons une voiture : conduite à gauche sur un rond-point avec tout ce décalage horaire et la France perdit presque tous ses représentants IDF en une seule fois ! Mais, nous arrivons indemnes à l’hôtel et rencontrons Michelle Waipuna… Comme disait Sébastien Peridy : « c’est marrant, toutes les hôtesses s’appellent Waipuna » Normal… C’est le badge de l’hôtel ! N’empêche que cet hôtel, c’était vraiment un petit coin de Paradis avec ses monstres de petit déjeuner, la piscine gelée, le jacuzzi bouillant et un karaoké inoubliable tant pour moi que pour Alain Fourré et Maxime Delzangles (« Only You ») Au passage, il y a aussi notre petite escapade dans la partie nord de la Nouvelle Zélande avec un bain dans le Pacifique et une chorale privée dans un motel. Parlons peu, parlons bien : La compétition. Nous arrivons premiers Français dans le gymnase pendant la mise en place de la salle pour le Championnat du Monde. Nous sommes les premiers à toucher aux toiles sacrées (et sacrement jaunes) Nous sommes témoins d’un championnat du Monde au goût doux amer : les Fabrice doivent rendre leurs médailles en synchro tandis qu’Adrian Wareham remonte de la 9e a la 3e place en finale indiv. et Sasha Moskalenko remporte son deuxième titre consécutif « au réveil » avec son libre synchro en finale individuelle. Facile. Contrat rempli pour ma part en indiv. puisque je termine 6e en 15-17 (chute en finale sur ma première tentative de libre rentrant en triff tuck) et, à la surprise générale, en Double-Mini ou je termine aussi 6e après deux passages a 0.0 en finale ! Merci encore à Elliott Wright (GBR) pour son short bleu. Moins de réussite en synchro avec Cédric Cornu. Faut dire que je l’ai bien laissé tomber sur l’échauffement dans un autre de mes excès de confiance. Enfin, je garderai secret le crawl dans les tranchées de Philippe… Ou mon escapade sur l’aile de l’avion du retour.
Les CDEJ de Deinze:
J’ai eu la chance de participer à deux CDEJ dans ma carrière (92 et 94). Même si je n’avais pas toute ma tête (petits problèmes de figures…) je célébrais ma première sélection en Equipe de France autour d’un méchoui avec toute la famille Jarry.
Nous arrivons à Deinze en Belgique. Nous sommes logés dans un super complexe avec lits à télécommande et terrain de badminton. Les Anglais se souviennent encore des services du Seb.
La compétition se passe très bien. Malgré toutes nos réclamations, nous restons 4e par équipe (normal) Avec Roch Capelle et notre saut écart dans l’imposé, nous nous qualifions pour la finale synchro et remportons une belle et inattendue médaille de bronze. Avec Sébastien Jarry, nous nous qualifions pour la finale indiv. Cette fois-ci, je termine tant bien que mal ce libre avec triff tuck en première, finis juste derrière Seb et nous passerons un banquet inoubliable sur « Rhythm is a Dancer » de Snap !
La suite dans les prochaines semaines, Manu Champion du Monde junior, sa carrière internationale, Julie Perreten sur ses traces...
Merci de partager tes souvenirs avec nous, Manu. Je regrette de ne pas avoir été au club à cette époque...que d'aventures!
Rédigé par : Susan | 05 octobre 2006 à 21:08